Après cinq ans passé au Pérou, mon compagnon péruvien et moi avons décidé de nous installer à Dijon, rue jean Jacques Rousseau.
Henry était menuisier à Lima, la capitale du Pérou, quand il a décidé de tout laisser et de voyager aux quatre coins de son pays. Pour pouvoir vivre, se loger et se nourrir, il a appris ces techniques pour faire des bijoux avec les artisans des rues, souvent un peu marginaux, qui vendent leurs bijoux et voyagent selon les ventes et les saisons. C’est » école de la rue » comme ils aiment à le répéter…
Moi, je suis arrivée après ! Dix ans déjà que Henry avait son train de vie de » waiki » (ils s’appellent comme ça entre artisan des rues). Je faisais mon premier voyage hors de France et du continent. J’étais arrivée en Colombie, puis j’étais passée en Equateur et enfin j’allais découvrir Iquitos, cette ville qui se situe au cœur de l’Amazonie péruvienne et qui n’est accessible que par bateau. J’y ai découvert les moustiques et cette chaleur accablante, l’impressionnant fleuve Amazone, le vacarme des motos mais aussi Henry ! Il a tout de suite voulu que j’apprenne à tisser. Au départ le macramé ne m’attirait pas beaucoup alors je me suis plutôt tournée vers le métal et les pinces. Finalement les deux me plaise maintenant.